C'est
dans un petit village de Ombrie en Italie, Roccaporena, que naquit Sainte
Rita, en 1381, baptisée sous le nom de Margarita.
Son aspiration
pour la vie religieuse lui vint très tôt, cependant son
père souhaitant la marier, elle épousa Ferdinand
de Paul, un homme rude et qui plus est, engagé dans les luttes
partisanes
entre le Pape et l'Empereur, qui déchirent le pays à l'époque.
De cet homme violent Rita réussira à force de patience
et d'amour à en faire un homme bon et la naissance des jumeaux
Paul-Marie et Jacques-Antoine viendra conforter ce bonheur. Cependant
l'époque est rude et Ferdinand tombe un jour dans une embuscade.
Rita devient veuve à 36 ans et pardonne aux assassins de son
mari. Elle, oui. Mais ses enfants non. Elle priera alors très
fort pour que la haine et la vengeance sortent du coeur de ses enfants.
Ces derniers ne vengeront jamais leur père,
ils seront emportés par une épidémie de peste.
C'est
alors que Rita maintenant seule, décide d'accomplir son rêve
de jeunesse : entrer au couvent. Elle se rend donc à Cascia,
au Monastère des Soeurs Augustiniennes de Marie Madeleine. Mais
par 3 fois, elle essuiera un refus de la part de la mère supérieure
car les veuves ne sont pas acceptées
au couvent. Mais là encore Rita fera preuve de ténacité
jusqu'à ce que les portes du couvent s'ouvrent enfin à
elle. Sa vie sera faite alors de prière, chasteté, obéissance,
pauvreté. Puis un jour de 1442,
dans un moment de grande ferveur, par amour pour Jésus, dans
la nuit du Vendredi Saint, elle reçut les stigmates d'une épine
de la couronne du Crucifix qui, selon la tradition, s'enfonçât
dans son front. Son front sera désormais marqué par une
plaie incurable, qui la fera terriblement souffrir. Mais cette croix,
c'est Rita qui l'a demandée et c'est pourquoi pendant 15 ans
elle portera cette croix, cette douleur, avec le sourire, sans jamais
se plaindre car elle sera aussi rejetée des soeurs du couvent.
Peu de jours après avoir reçu ces stigmates, une odeur
pestilentielle se dégagera de la plaie, on la reléguera
alors dans une cellule par peur de la contagion.
Le
22 mai 1457 une odeur extraordinaire de rose se répandit dans
tout le monastère, ainsi qu'une lumière particulière
: Rita venait de s'eteindre à l'âge de 76 ans.
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Les
évènements extraordinaires qui se produisirent après
la mort de Rita furent si nombreux que les autorités, aussi bien
ecclésiastiques que civiles, décidèrent de ne pas
donner de sépulture au saint corps de Rita, si bien conservé,
et qui répandait une odeur suave dans toute l'église.
Ils décidèrent qu'il devait rester à la vénération
publique en un lieu convenable. Alors on fit faire un cercueil de cyprès
sans couvercle, on le recouvrit intérieurement d'une étoffe
rouge qui sortait extérieurement comme un drap mortuaire
pour tenir le corps de la sainte soulevé au-dessus du cercueil.
Il fut placé dans l'oratoire intérieur du monastère
et resta là, à la vénération publique, jusqu'à
son transfert à l'église en 1595
Le
peuple de Cascia, pour lequel elle fut toujours proche et charitable
la proclame « sainte », bien avant que l'Eglise officielle
ne la reconnaisse pour telle, parce que ce peuple fut témoin
de miracles
et de prodiges inexplicables. Ce n'est qu'en 1628 qu'elle fût
béatifiée par le Pape Urbano VIII et c'est seulement le
24 mai 1900 qu'elle fut sanctifiée par le Pape Léon XIII.
Elle est fêtée le 22 mai. C'est la sainte des causes perdues
et désespérées.
La première
pierre de l'église de Sainte Rita de Cascia fût posée
le 20 juin 1937, et consacrée le 18 mai 1947. La basilique est
revêtue de travertin blanc typique des carrières de Tivoli,
elle présente un plan à croix grecque avec quatre grandes
absides latérales et une coupole centrale qui domine le presbytère.
L'intérieur est en marbre de Carrare et les murs recouverts de
fresques. Une chasse abrite son corps, resté dans un état
de conservation parfaite. haut
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Le
22 mai à Cascia
Quand
le soleil se lève, le bruit des cloches annonce le jour historique.
Ballons,drapeaux, tonnes de roses viennent colorer la petite
ville de Cascia. A partir de Roccaporena, village natal de Sainte Rita,
part une procession jusqu'à Cascia. Concernant les différents
pèlerinages voir plus bas dans notre bon à savoir avec
les différentes églises en France. haut
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Sur
les traces de Sainte Rita
Allez
au petit village de Roccaporena, lieu de naissance de Sainte Rita. Vous
serez alors séduits par ce village niché aux creux des
gorges. Visitez la maison natale de la Sainte puis celle où elle
habita après son mariage. Montez jusqu'au jardin des roses pour
revivre ce miracle qui veut que, alors malade, Rita demanda à
une cousine venue lui rendre visite d'aller jusqu'a Roccaporena pour
y cueillir une rose. La cousine
étonnée, nous étions alors en plein hiver et il
neigeait, s'exécuta tout de même. Arrivée au village,
une rose l'attendait, prête à être cueillie. La cousine
ramena alors la fleur à Cascia. Pour ceux qui connaissent cette
anecdote, une visite aux jardins des roses est un moment exceptionnel,
magique, que l'on ne comprend pas. La présence de Sainte Rita
s'y fait tellement ressentir, plus qu'à aucun autre endroit peut
être.
Si vous êtes
courageux, allez jusqu'au rocher où elle aimait tant prier. Ce
lieu paisible, qui lui permettait d'être
plus proche des cieux.
A
Cascia, rendez-vous à la Basilique où elle repose, puis
au Monastère des Soeurs Augustiniennes qui se trouve tout à
côté. Vous pourrez visiter sa cellule, voir ses divers
objets personnels et la vigne qu'elle mit tant de passion à faire
revivre.
Rien est impossible,
Rita avait raison... parce que la solution se trouve toujours dans la
volonté, elle se trouve en chacun de nous, encore faut-il avoir
l'envie. haut
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