7km de plage au sable fin, un musée avec des collections exceptionnelles,
une
cathédrale
de toute beauté, la maison du compositeur Gioachino Rossini et
le tout au cœur du parc régional du Monte San Bartolo entre
collines et mer.
Voici en quelques mots ce qui vous attend si vous vous rendez à
Pesaro.
Car la ville a beau être une cité balnéaire, dont
les plages ont obtenu le pavillon
bleu elle n’en est pas moins une ville culturelle importante.
Tout
d’abord commencer la visite en partant de la mer, inspirer à
plein poumon l’air iodé de l’Adriatique et aventurez-vous
aux alentours du front de mer pour découvrir quelques beaux exemples
de villas de style Liberty, notamment le Villino Ruggeri qui se situe
au n. 1 de la piazzale della Libertà. Sur cette même place
vous remarquerez une sculpture un peu particulière, il s’agit
d’une sphère réalisée par le sculpteur Pomodoro.
L’artiste italien en réalisa plusieurs dont la première
pour le Vatican. Aujourd’hui il est possible de voir ses sphères
un peu partout dans le monde.
La grande sphère de Pesaro est posée au centre d’une
fontaine et lorsque l’on se trouve sur l’avenue
qui mène du centre historique de Pesaro à la mer, la perspective
fait que
l’on
a l’impression que la sphère est posée sur la mer. haut de page
Mais si le font de mer de Pesaro et sa promenade sont donc des plus agréables,
il ne faut surtout pas hésitez à se rendre dans le centre
de la ville qui regroupe quelques beaux monuments et lieux à découvrir
sans faute, et c’est pour cette raison que nous empruntons la Viale
della Repubblica en laissant derrière nous la sphère de
Pomodoro et en prolongeant sur la rue Rossini qui nous conduit en
premier lieu à la cathédrale.
La
cathédrale Santa Maria Assunta, autrefois dédiée
au saint patron de Pesaro San Terenzio, avec sa façade de style
roman gothique. L’église actuelle du XIXème s’ouvre
sur 3 nefs séparées par des piliers qui soutiennent un plafond
à caissons et un grand dôme. Nous pouvons y voir quelques
fresques dont une représentant la Vierge et l’enfant provenant
probablement de l’atelier Santi d’Urbino.
Cependant la grande particularité
de la cathédrale est d’avoir des mosaïques exceptionnelles
sur une superficie de 900m2.
Des
mosaïques romaines puis byzantines. Elles ont été découvertes
lors des travaux de restauration de l’église.
D’abord les mosaïques romaines du VIème siècle,
puis 60 cm plus haut les mosaïques byzantines du XIIIème siècle.
Comme à chaque nouvelle construction on se contentait de reconstruire
sur ce qui avait déjà
été réalisé, autant dire que la cathédrale
est plus qu’une église, c’est un musée !
Ainsi
en marchant sur le sol du XIXème vous pouvez admirer sur plusieurs
endroits les mosaïques des différentes époques, protégées
par de grandes vitres. Attention, vous munir de pièces de 1€
pour l’éclairage sinon vous ne pourrez pas les contempler
correctement et ce serait dommage.
Mais il faut savoir qu’il existe encore un étage sous la
couche romaine, un étage encore inconnu mais où il est facile
de soupçonner les traces des toutes premières représentations
chrétiennes. La cathédrale est loin d’avoir livré
tous ses secrets. N’hésitez
pas à faire la visite, c’est vraiment magnifique. haut de page
Poursuivons
notre visite de Pesaro. En continuant sur la rue Rossini pour atteindre
la maison natale du célèbre compositeur. Il s’agit
d’une petite maison toute simple qui d’extérieur ressemble
à une ancienne échoppe et qui date du XVème siècle.
A l’origine il y avait seulement le rez de chaussée et un
étage où naquit Rossini. Les autres étages ont été
rajoutés au XVIIIème après
le départ de la famille, qui n’en était que locataire.
Rossini avait alors 6 ans.
Aujourd’hui
la maison est un musée entièrement dédié au
compositeur. A l’intérieur vous pouvez voir une salle où
sont exposés des lettres et partitions originales, une autre pièce
est consacrée à Isabella Colbran interprète principale
et inspiratrice du compositeur qu’elle épouse en 1822, le
couple divorcera en 1837. La salle expose des lithographies montrant différents
interprètes en costumes des opéras de Rossini.
Il est aussi possible de voir des décorations, des affiches, des
photos, autant de souvenirs liés à Gioachino
Rossini.
Le compositeur qui s’installera ensuite à Paris, reviendra
pourtant à Pesaro
en 1818 pour inaugurer le théâtre, aujourd’hui théâtre
Rossini.
Il meurt à Paris en 1868 léguant tous ses biens à
sa ville natale dans le but de créer un institut pour l'éducation
musicale. Cet institut porte aujourd’hui son nom, il s’agit
du Conservatoire Rossini.
En sortant du musée Rossini faites un saut juste à côté,
au Palazzo Gradari, juste pour voir la berline du Marquis Mosca du XVIIIème
siècle conservée dans
sont état d’origine. haut de page
Nous poursuivons notre visite de Pesaro et arrivons toujours en suivant
la
même
rue Rossini sur la piazza del Popolo au milieu de laquelle se trouve une
fontaine baroque qui était jadis alimentée par une source,
dont l’eau était acheminée par un aqueduc romain et
ce jusqu'à la seconde guerre mondiale. Cet aqueduc existe d’ailleurs
toujours.
Sur cette même place nous trouvons le palais ducal qui date des
XV et XVème siècles, aujourd’hui la préfecture.
Il est tout de même possible de visiter
le bâtiment pour ses pièces aux magnifiques décorations
le dimanche.
Au
numéro 37 de la rue Rossini que nous n’avons donc pas quittée
depuis le début de notre visite de Pesaro, nous découvrons
le palais Mosca qui renferme le musée civique. Si vous aimez la
peinture et la céramique vous serez alors ravis d’y voir
une très belle collection. Si beaucoup de peintures proviennent
des églises et couvents alentours et sont de qualité, il
faudra remarquer les peintures de la Renaissance italienne de grande importance,
dont le retable du Couronnement de la Vierge de Giovanni
Bellini considéré comme un chef d’œuvre, ou encore
le polyptique gothique de Jacobello del Fiore.
Des
œuvres plus modernes sont aussi exposées comme des natures
mortes de Franz Werner ou Christian Berentz du XVIIIème. A voir
aussi quelques trompes l’œil exceptionnels.
La partie sur les céramiques dévoile des majoliques du XVIème
de Della Robbia,
nous pouvons aussi voir de la céramique provenant de Gubbio en
Ombrie,
ville réputée pour le travail de la céramique. Mais
il est aussi possible de voir des œuvres des ateliers de Pesaro avec
notamment la Rose de Pesaro du XVIIIème. haut de page
Quittons maintenant la
rue Rossini pour la rue dell Abondanza que nous trouvons en revenant un
peu sur nos pas, presque en face de la cathédrale.
Dans
cette rue se trouve un petit musée qu’il faut voir, il s’agit
du Domus. Une maison dite bourgeoise du début de l’empire
romain. La maison a été construite à la fin du Ier
siècle av JC. Le péristyle s’ouvre sur les salles
d’habitation alors que l’on peut admirer le sol en mosaïque
noir et blanc parfaitement bien conservé. Des vitrines montrent
des objets de la vie quotidienne retrouvés sur les lieux au moment
des fouilles de 2005.
A notre sortie du Domus
nous retournons sur la Viale della Repubblica car
nous
ne voulons pas oublier de regarder de loin la grande sphère de
Pomodoro qui, effectivement, d’où nous sommes, semble être
posée sur la mer.
C’est donc sur cette jolie perspective que s’achève
notre visite de Pesaro, une visite trop courte car la ville est bien agréable
et a encore beaucoup de trésors à faire connaître…
Un grand merci à Luigi Fazzi qui s’est avéré
être un excellent guide. haut de page