Au
bord de l’Adriatique, faisant face au soleil qui matin et soir illumine
sa plage, Grottammare est pourtant plus qu’une ville balnéaire,
elle est le bijoux de l’Adriatique.
Entre la ville haute et la ville basse c’est une histoire d’époque
et de mode qui, si elles se sont éloignées un jour, ont
fini par se retrouver et faire de Grottammare l’une des plus belles
villes de la côte Adriatique, mais aussi de la région des
Marches.
Avec
sa situation qui lui permet de bénéficier d’un climat
doux pratiquement toute l’année, et sa végétation
faite de palmiers, de pins, et d’orangers, Grottammare a le doux
parfum des voyages lointains.
La ville haute a su garder tout
son cachet qui en fait aujourd’hui une des plus belles villes d’Italie.
Si l’histoire de sa fondation se perd dans le temps, de
nombreux
vestiges nous transportent néanmoins jusqu’au IXème
siècle et nous font voyager jusqu’au XVIème siècle.
Mais pour faire ce voyage il faut aller au delà de son épais
mur d’enceinte, que la ville construisit pour faire face aux invasions
pirates.
Une fois de l’autre côté, à l’abri des
hauts murs de briques c’est une ambiance village qui attend le visiteur.
Un surprenant changement entre l’agitation de la ville basse et
le calme du vieux Grottammare qui s’éveille sous le bruit
de nos pas qui cinglent les pavés et nous conduisent aux portes
de la Tour de la bataille.
Une tour du XVIème
qui aujourd’hui renferme le musée Pericle Fazzini, sculpteur
originaire
de la ville, et dont l’œuvre la plus célèbre
est la Résurrection qu’il réalisa pour la salle d'audience
du Vatican.
Le musée expose des œuvres de l’artiste mêlant
dessins, gravures et des petites
sculptures réalisées à partir de divers matériaux.
La grande majorité des pièces exposées viennent de
la collection de Lisa Schneider, modèle de
l'artiste.
Mais la visite de ce musée permet aussi d’apprécier
la belle restauration de la tour, qui à travers ses meurtrières
permet de plonger le regard dans le paysage
environnant.
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La
tour protège aussi un autre musée, le musée Il Tarpato,
dédié à Giacomo Pomili un peintre natif de Grottammare.
Peintre naïf, autodidacte, ces œuvres aux couleurs vives et
aux traits marqués nous projettent dans un monde qui semble presque
irréel, mais d’où ressort une grande sensibilité,
celle d’un artiste qui était
avant tout un homme simple et généreux, deux qualités
qui
illuminent
ces œuvres.
Poursuivant notre visite nous arrivons sur une petite place bordée
de petites boutiques. Nous pénétrons à l’intérieur
de l’une d’elle, dont le parfum ambiant de grenade nous enveloppe.
Du jazz est en train de passer sur un vieux tourne-disque,
il faut dire que la boutique est vintage. Un lieu très chic où
l’on a
envie
de chiner, où l’on ne voit pas le temps passé et d’où
il est très difficile de s’arracher.
Il faut alors imaginer aux beaux jours la petite place animée et
toutes ses boutiques plus sympa les unes que les autres. Le vieux village
de Grottammare vibre alors sous
les couleurs et le parfum de sa végétation, et
s’illumine
sous son doux soleil qui se reflète sur les pierres des ses bâtisses.
Le charme opère et le visiteur ne peut que se laisser entrainer…
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En retrouvant les agréables
ruelles de Grottammare, nous passons devant
l’église
Sainte Lucie avec sa large façade qui ferait presque penser à
un palais plus qu’à une église. Elle a été
construite au XVIème siècle sur demande du Pape Sixte V
à l’emplacement de sa maison natale.
Plus
tard nous nous arrêterons devant une autre église, l’église
de Saint Augustin qui a la particularité d’être toujours
ouverte. C’est donc sur la pointe des pieds que nous nous sommes
glissés à l’intérieur, l’heure étant
tardive, pour ne pas déranger les gens présents en prière.
Atmosphère étrange
et bien veillante à la fois. haut
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Et
la ville basse alors… si vous décidez de la visiter au matin,
quand le soleil vient juste de se lever et que ses rayons effleurent les
maisons côtières, vous vous trouverez devant un spectacle
art-déco. Le style qu’on appelle ici Liberty affiche d’élégantes
villas dont la palette de couleurs vous mettrait presque en face
d’un tableau de maître.
Car
un beau jour la population déserta la ville haute. La mode était
aux bains de mer, c’est ainsi que la ville basse se développa.
Vous pourrez glisser vos pieds dans le sable fin de la plage qui arbore
fièrement son pavillon bleu, flâner le long de la promenade
bordée de palmiers et lever le regard vers la haute ville qui veille
jalousement sur ses côtes, qui comptent parmi les plus belles
d’Italie, et qui porte le nom de Riviera delle Palme, en référence
à ses milliers
de
palmiers qui ont dessiné ses contours.
Merci à Francesca qui a eu la gentillesse de nous servir de guide
pour la visite de la vieille ville.
Et un grand merci au jeune homme qui malgré l’heure tardive
a gardé les musées de la tour ouverts exprès pour
nous. haut
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