Rennes
est une ville où l'art et l'histoire se mêlent à
chaque détour d'une rue, d'une place. Il ne faut
pas hésiter à flânez dans les ruelles médiévales
de la ville à la découverte des maisons à pans
de bois, car à Rennes, comme dans l'ensemble du duché
de Bretagne, la permanence de la construction à pans de bois
jusqu'au milieu du XVIIème siècle, prolonge la tradition
médiévale au-delà des limites strictes du Moyen
Âge. L'incendie qui se déclara le 23 décembre 1720
ravagea, en une semaine, plus de 900 maisons et bâtiments. Néanmoins
tout autour de l'épicentre de la ville subsistent de nombreuses
maisons à pans de bois. De plus, le ravalement opéré
sur les façades depuis vingt ans a mis en valeur un savoir-faire
exprimé dans les structures, les façades, les escaliers,
les boiseries...qui font d'une promenade à Rennes, un véritable
plaisir, voir quelque fois, enchantement. Autour de la place des Lices où se tient
un marché tous les samedis, (le 3ème marché de France)
vous trouverez
les hôtels particuliers des parlementaires bretons. Sur la place
de la Mairie, l’édifice public de facture baroque et classique
fait face au théâtre de la ville. Le Parlement
de Bretagne récemment restauré
se dresse non loin de là, gardien de la mémoire bretonne.
Rennes vous invite également à la rêverie avec ses
fontaines et ses parcs arborés, comme à l’est, le
Jardin du Thabor avec toute une gamme d’essences végétales.
Au hasard des rues, vous surprendrez l’intimité d’une
cour intérieure sous le regard d’un mascaron sculpté
au-dessus d’une porte cochère. haut
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Le
Parlement de Bretagne
Lorsqu'en 1561, le Parlement
s'installe à Rennes, le roi Henri II incite les nobles parlementaires
à se faire édifier un palais, digne de leur double fonction
politique et juridique. Les plans de Germain
Gaultier (1571–1624),
quatre corps de bâtiments, reliés par quatre pavillons
d'angle, formant une cour intérieure, sont corrigés par
Salomon de Brosse qui, s’il retient le granit pour le rez-de-chaussée,
préfère le tuffeau pour l'étage. En façade,
une balustrade rejoint les deux pavillons d'angle, supportée
par un escalier à double révolution menant à une
terrasse qui permet aux nobles parlementaires d'accéder directement
à la salle des procureurs. Le rez-de-chaussée sert à
l'époque de prison. Si l'édifice est construit en 1655,
l'exécution des décors fait venir à Rennes menuisiers,
sculpteurs, doreurs, peintres... jusqu'en 1709.
Dans la
nuit du 4 au 5 février 1994, le palais du
Parlement de Bretagne est la proie des flammes, à la suite de
troubles, opposant à Rennes les pêcheurs bretons et les
services de l'ordre. Le feu, ayant couvé derrière le cadran
solaire, va embraser la toiture et brûler la charpente en chêne
du XVIIème siècle, ainsi que la voûte de la salle
des Pas Perdus. Les toiles prestigieuses sauvées ont reçu
une restauration exemplaire.
La cour d'appel s’y réinstalle
à compter du 4 octobre 1999. La restauration et le ravalement de
la façade mettent en valeur le jeu de douce polychromie cher au
XVIIème siècle, à travers notamment le granit et
la pierre de Richemont, les mascarons des clés de voûte,
la frise sculptée et le toit d'ardoises "noires" de Maël-Carhaix.
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Les
édifices religieux à Rennes
Ils sont nombreux à
Rennes et chacun d'eux renferment de véritables trésors
: la Basilique Saint-Sauveur, derrière
sa façade du XVIIIe siècle dans le style des ingénieurs,
cette église de recueillement présente un ex-voto de l'incendie
de 1720 et un mobilier remarquable tels que
baldaquin, chaire, fonts baptismaux et orgues des XVIIe et XVIIIe siècles.
La Cathédrale Saint-Pierre,
avec sa façade qui superpose les ordres, de part et d'autre de
l'emblème du roi Soleil, répond la basilique romaine à
l'impressionnant décor néoclassique et l'exceptionnel retable
gothique du XVème siècle en bois doré. L'
Eglise Notre-Dame en Saint-Melaine, où de l'ancienne
abbaye bénédictine subsistent le palais abbatial, le cloître
au riche décor sculpté et l'église conventuelle.
Elle présente des témoignages de l'époque romane
aux côtés de tombeaux, de statues ainsi que des vitraux du
XIXe siècle et contemporains. L'Eglise Saint-Etienne
et Saint-Augustin, ancienne chapelle des Augustins, du début
du XVIIIe siècle, montre un maître-autel à baldaquin
et gloire, rythmé par des colonnes en marbre, des autels latéraux
en marbre de Saint-Berthevin et une chaire offerte par un président
à mortier au Parlement de Bretagne. L'Eglise Toussaints,
qui est l'ancienne chapelle du fameux collège des Jésuites
décrit par Chateaubriand. Dans cet édifice du XVIIe siècle
en pierre calcaire, trois retables sont remarquables, celui du choeur
dans l'esprit de l'ordre et ceux du transept signés du lavallois
François II Houdault. L'Eglise Saint-Germain,
c'est l'église des marchands merciers de la ville, bâtie
au XIIIe siècle, exprime la richesse de ces corporations : le gothique
et la renaissance s'affichent sur les porches ; les vitraux de deux baies
datant du XVIe siècle côtoient des réalisations plus
contemporaines de Max Ingrand. L'Eglise Sainte-Thérèse,
très endommagée à la suite d'un incendie en septembre
2001, cette église est de nouveau ouverte au culte. La restauration
a remis en valeur les nombreux décors "Art déco"
qu'elle recèle : la mosaïque Odorico, les peintures de Garin,
les vitraux de Rault ou les sculptures de Bourget. haut
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Les
édifices civils
Ils sont nombreux et non
moins intéressants les uns que les autres, nous citerons entre
autre,Le
palais Saint-Georges, de l'abbaye bénédictine,
fondée au XIe siècle par le duc Alain III, hors les murs
de la ville, et protégée à partir du XVe siècle
par l'enceinte médiévale, il reste le palais édifié
au XVIIe siècle sous le magistère de Magdeleine de la
Fayette, par les "architectes lavallois" Tugal Caris et Corbineau.
Au centre, à l'étage des combles, un fronton cintré
est orné des armoiries de l'abbaye timbrées d'une couronne
royale et des allégories de la Justice et de la Paix. Il accueille
aujourd'hui des services de la ville. La mise en lumière de l'édifice,
à la nuit tombée, met en valeur l'élégance
du rythme des hautes arcades surmontées de 2 étages en tuffeau.
L'Opéra, un siècle après
la construction de l'Hôtel de Ville, Charles Millardet répond
au parti incurvé du XVIIIe siècle par la rotondité
du théâtre. Placé sous la vigilance des muses posées
au faîte de sa façade et sculptées par F. Lanno, il
présente un plafond, décoré par Lemordant en 1913,
qui figure la ronde des petites bretonnes. L'Hôtel de
Ville, à la suite de l’incendie du 23 décembre
1720, le cœur de la ville est à reconstruire. Après
Isaac Robelin, c’est Jacques Gabriel (1667-1742) qui en a la charge.
Le 23 mai 1730, son projet de "bâtir un édifice public
pour l’immortalité" est accepté. Il regroupe
en une seule construction, sur une place neuve, l’Hôtel de
Ville au sud, le présidial au nord et la tour de l’horloge
au centre. haut de page
Mais vous verrez aussi que
fier de son identité culturelle, le Musée
de Bretagne ouvre ses portes et rappelle à travers
ses collections régionales l’ancrage breton de la ville.
Quant au musée des Beaux Arts, il vous surprendra par la qualité
de ses œuvres émanant des grands maîtres de la peinture
européenne.
Mais Rennes c'est aussi une
ville qui a acquis une réputation internationale en matière
d’évènements culturels d’avant-garde. Chaque
année depuis plus de vingt ans, les Transmusicales
de Rennes révèlent les grands artistes rock
de demain tandis que le Festival des Tombées de la
Nuit est devenu un pôle majeur pour les créations
contemporaines les plus diverses.
Rennes c'est 2000 ans d'histoire,
qui ont fait de cet endroit, une ville aux nombreux visages allant du
Moyen-Age au Contemporain, une cité aux richesses innombrables,
un lieu de détente aussi grâce à ses espaces verts
et un lieu de convivialité avec ses nombreux marchés.
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Ne vous
y arrêtez pas qu'une seule journée, vous n'aurez pas le
temps de tout voir. Prenez le temps de la découverte... Rennes
en vaut la peine.
Remerciements
à l'office de tourisme de Rennes pour les photos