En 122 avant Jésus Christ, les Romains
la baptisère CARCASSO, après eux, vinrent les Wisigoths,
puis les Sarazins qui de 725
à 759, furent les maîtres de la cité, jusqu'à
ce que Pépin le Bref les en chasse. Mais c'est au XIème
siècle que la ville va se développer pour devenir une
cité exceptionnelle. En 1209, les Cathares y trouvent refuge
mais les troupes envoyées par le pape les en chassera. En 1224,
c'est le Roi de france qui devient maître du lieu, Carcassonne
va alors devenir une véritable cité forteresse, jusqu'à
ce que les multiples guerres que se livrent la France et l'Espagne toute
proche, incitent le Roi à abandonner la cité, trop proche
de l'ennemi, qui fait reculer sa frontière
inlassablement. La ville
de Carcassonne tombera alors peu à peu dans l'oubli, splendeurs
et richesses s'effaceront peu à peu des mémoires, jusqu'à
ce que le XIXème siècle la réveille de la torpeur
dans laquelle elle était plongée et fasse revivre la cité
perdue entre les mains habiles de l'architecte Viollet le Duc. Carcassonne
saura fièrement relever ses pierres et ses 52 tours, et rebâtir
sa cité aujourd'hui grouillante de touristes venus de monde entier
admirer cette couronne de pierre posée sur les plaines vertes
de l'Aude.
LA CITÉ de CARCASSONNE
Mais
que peut-on voir une fois les murs de la cité franchis ? Il faut
dire avant tout que cette ville de Carcassonne, a su conserver ce cachet
de cité médièvale et de ce point de vue lorsque
l'on déambule dans les ruelles, c'est un dépaysement total.
Beaucoup de boutiques, vendant à peu prés tous la même
chose, quelques hôtels assez chers où l'on se demande,
vu la multitude de touristes qui affluent sans cesse, si les clients
ne sont pas incommodés par tant de vacarmes, des restaurants
et quelques musées. Mais si l'on franchit l'une des portes de
Carcassonne, c'est surtout pour ses remparts et sa cathédrale.
haut de page
LES LICES ET LES
REMPARTS de CARCASSONNE
Les
lices sont en fait l'équivalent d'un chemin de ronde qui servait
à la défense, l'architecture y est entièrement
et typiquement militaire. Les remparts sont composés de 2 enceintes
: l'enceinte extérieur fait 1650m, à l' intérieur
elle fait 1250m et possède le château. Les remparts extérieurs
et les lices peuvent se visiter librement. Les remparts intérieurs
ainsi que le château Comtal du XIIème siècle, ont
une entrée payante et guidée, mais après avoir
payé, on se rend compte que l'on n'a rien vu d'exceptionnel. haut de page
LA BASILIQUE SAINT
NAZAIRE de CARCASSONNE
De
loin, l'endroit le plus intéressant de la cité de Carcassonne.
Son entrée est libre. Fondée par l'ordre des frères
prêcheurs de Saint Dominique, qui prêcha lui même
en ce lieu en 1213. Elle mélange 2 styles, le Roman et le Gothique.
Ses vitraux des XIV et XVIème siècles, sont remarquables
et seraient les plus beaux de la région, ce en quoi nous ne doutons
pas car ils sont vraiment magnifiques. Quant à son orgue du XVIème,
il demeure encore aujourd'hui, le plus important du midi de la France.
Sa longue nef est d'une élégance majestueuse et c'est
au centre du coeur que l'on peut admirer l'ensemble architectural à
l'entrelacement de style remarquable. haut de page
LA BASTIDE
Carcassonne
c'est aussi une Bastide que l'on trouvera de l'autre côté
de l'Aude, sur sa rive gauche. Bâtie en 1247, elle possède
2 églises : la cathédrale Saint Michel du XIIIème
et l'église Saint Vincent du XIVème. Tout autour de la
place Carnot, à l'ombre de ses anciens bâtiments c'est
tout le XIIIème siècle qui s'éveille.
haut de page
Carcassonne et le
pays Carcassonnais
Si Carcassonne reste une ville incontournable, son
pays, lui volerait presque la vedette. Traversé par le célèbre
Canal du Midi, un monument à lui seul,
le pays est aussi celui des Cathares, des abbayes, des forêts
et offre ainsi une palette variée au visiteur, qui sera souvent
étonné de la richesse culturelle que renferment les alentours
de Carcassonne. Chaque village à son histoire. Au nord la pays
est dominé par la Montagne Noire, à l'ouest le Cabardès,
à l'est le Minervois et au sud-ouest les Côtes de Malepère,
3 vignobles aussi généreux que ses habitants. Nous ne
pourrons citer toutes les activités que propose cette région,
nous n'aurons pas eu le temps de pousser toutes les portes des abbayes,
mais nous vous ferons néanmoins partager et découvrir
quelques uns des nombreux endroits magiques du Pays Carcassonnais. haut de page
Le Canal du Midi
Le Canal du Midi, oeuvre de Pierre Paul Riquet (qui
y laissa santé et fortune !),
fut construit entre 1667 et 1681. 14 ans de travaux gigantesques pour
relier l'océan Atlantique à la Méditerranée.
Le but étant d'éviter le détour le long des côtes
espagnoles et le passage du détroit de Gibraltar, les tempêtes
et bien évidemment les attaques des Barbaresques. Classé
au Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis 1996, cette majestueuse voie
navigable, fait aujourd'hui, le bonheur de nombreux plaisanciers. Mais
si vous n'avez pas de bateau, n'oubliez pas que ses berges ombragées,
sont propices à de belles ballades à pied ou à
vélo et qu'elles offrent des endroits bien sympathiques pour
un pique-nique. haut
de page
Les 4 châteaux
de Latours
il faut bien sûr s'arrêter au petit
village de Latours pour y admirer ses 4 châteaux
: Cabaret, Tour Régine, Surdespine, Quertinheux, allant du IIème
au XIIIème siècle. Ils dominent la vallée de l'Orbiel
et leur fonction première étant on s'en doute, militaire.
Leur mission était entre autre, de contrôler le passage
vers les richesses minières des Montagnes Noires. Aujourd'hui,
c'est un véritable plaisir de les découvrir. Ils sont
surprenants, imposants du haut de leur socle rocheux, à 300m
d'altitude. Le point de vue à partir du belvédère
offre un panorama exceptionnel. Il est à noter que ce site est
payant pendant la saison touristique... haut de page
Le château
de Saissac
C'est
à partir du village qui lui donne son nom, que vous pourrez découvrir
les vestiges de ce château, dont les seigneurs de l'époque,
pour avoir toléré le catharisme sur leurs terres, furent
dépouillés de leurs biens. Aujourd'hui l'endroit qui se
situe au coeur de la Montagne Noire, permet une vue magnifique sur la
chaîne des Pyrénées. haut
de page
La Grotte de
Limousis
Cette grotte a toujours été connue.
Elle fait 600m de long et sa température moyenne est de 15°,
ce qui permet une visite assez agréable.
Avec son lac de 2m de profondeur qui fait office de miroir et renvoit
quelques reflets assez sympathiques, sa salle de bal qui résonne
au bruit de nos pas et dont le plafond de marbre bleu nous émerveille,
nous pouvons dire que la grotte de Limousis captive dès le début
de la visite. Arrivés au grand lac, découvert en 1907,
nous allons nous émerveiller des reflets des parois sur l'eau,
le vertige s'associe à l'ébahissement. Si la magie opère,
l'apothéose arrive à travers
un son et lumière, dans la
dernière salle découverte en 1913, de 200m de long où
nous nous extasions devant un lustre d'Aragonite de 4m de haut et 10m
de large. Unique au monde cela lui a valu d'être classé
au Patrimoine Mondial de l'Unesco. C'est le calcium contenu dans l'eau
de cette grotte qui a permis cette sculpture naturelle que l'on ne peut
retrouver que dans peu de grotte au monde. Il faut compter 1h de visite
passionnante de part le lieu mais aussi les commentaires. Un endroit
à ne pas manquer et à ne pas hésiter à faire
avec des enfants, ils vont adorer. haut
de page
Le gouffre
géant de Cabrestine
Moins
spectaculaire à nos yeux que les grottes de Limousis, ce gouffre
n'en est pas moins intéressant, dommage que le guide soit si
peu captivant, cela gâche un peu la visite. Cependant, la salle
à visiter, avec ses 1 600 000m3 et ses 200m de haut, offre un
beau spectacle. Toutes les formations que nous pouvons trouver sous
terre y sont : disques, draperies, colonnes, aragonite, etc... A noter
que la rivière qui y coule, finit au pied des 4 châteaux.
1/2 de visite au total.
Ainsi, en nous rendant de
curiosités en curiosités, nos pas nous ont amené
à traverser des villages typiques mais malheureusement endormis.
Le doux soleil de ce début de printemps avait beau caresser les
façades des maisons si caractéristiques de la région,
nul main ne venait pousser les lourds volets des fenêtres. Nous
étions là, à déambuler guettant âme
qui vive, mais rien ! Nombreux furent les villages que nous avons laissé
derrière nous, et qui refléter eux aussi une étonnante
tristesse, comme si ils étaient tous en hibernation. Heureusement
que Montolieu, le village du livre,
nous procura un peu d'animation. Une quinzaine
de libraires, des artisans et un conservatoire des Arts et Métiers
du livre y ont élus domicile. Plutôt amusant de se promener
dans les rues de ce village et de n'y croiser des des livres ! Aller
de boutique en boutique, chiner des livres dont on avait nullement besoin
en arrivant, mais portés par un élan et le charme de ces
librairies, vous finissez par vous pencher sur une BD, un roman, un
beau livre ancien et de page en page vous faites connaissance avec un
village plus que surprenant. haut
de page
Montreal,
autre village du Carcassonnais, mérite le coup d'oeil surtout
pour sa collégiale St Vincent. Car
il s'agit là d'un des plus bel exemples du style gothique méridional
du XIVème siècle. Imposante, presque église-forteresse,
elle vit le jour à la suite de la création d'un Chapitre
en 1317. Dédiée à St Vincent, le patron des vignerons.
A l'extérieur, c'est surtout la façade ouest qui est la
plus intéressante, d'une part pour son escalier monumental, puis
pour son porche aux nombreuses sculptures. A noter de belles ferrures
sur
la porte du XVIème. A l'intèrieur, de nombreuses chapelles
s'ouvrent sur une nef de 53m de long et 22 de large. Les vitraux ne
sont que du XIXème. Le choeur du XVIIIème siècle,
possède une double rangée de 66 stalles finement sculptées
allant du XVII au XVIIIème. Nous pouvons également y voir
7 tableaux de Despax de 1743, de l'école toulousaine, célébrant
la vie de St Vincent. Le grand orgue est du XVIIIème et les marbres
polychromes que nous pouvons voir, proviennent de la région.
haut de page
Non loin de là, mais faisant partie de ce
que l'on appelle le Pays du Lauragais, dont la célèbre
ville est Castelnaudary, vous pourrez également découvrir
un autre village, celui de Fanjeaux,
devenu célèbre avec St Dominique qui devait fonder l'ordre
des Dominicains en 1215. La visite de Fanjeaux aurait pu être
très intéressante, mais nous voilà de nouveau confronté
à une ville endormie. Impossible de visiter ! Le spectacle des
touristes tout aussi déçus que nous et laissant des petits
mots derrière eux de mécontentement, montre combien il
y a encore à faire au niveau du tourisme dans certaines régions.
Mais nous venons de parler de St Vincent et de St Dominique et cela
nous mène maintenant à pousser les portes de quelques
abbayes... haut
de page
Ancienne abbaye
cistercienne de Villelongue
Certainement
l'une des plus envoûtantes. Si l'on dit de ses ruines qu'elles
sont romantiques c'est qu'indiscutablement il s'échappe de cet
endroit une aura que l'on ne saurait bien expliquer. Tout d'abord elle
possède une particularité, celle d'avoir été
décorée, extrêmement rare pour ce style d'abbaye.
Puis, est-ce le chant des oiseaux, les fleurs, le doux
soleil sur les vieilles pierres, le calme qui y règne, tout ici
vous rend plus léger. Ne souriez pas... car il existe vraiment
en ce lieu, une paix si douce que l'on passerait des heures dans cette
endroit. L' abbaye fut construite à partir de 1180. Leur prise
de position vis à vis des Cathares au début du XIIIème
siècle, fit que Simon de Montfort récompensa les moines
de Villelongue en leur faisant don de nombreuses terres. Villelongue
devint ainsi puissante et riche et
bénéficiera de la protection
du roi de France. Puis petit à petit c'est le déclin,
la ruine. Mais Villelongue renvoit tout de même au visiteur une
belle image de son prospère passé. Ainsi vous pourrez
découvrir autour du cloître du XIVème siècle,
le réfectoire, la salle capitulaire (fin du XIIe siècle),
la sacristie, le cellier des moines et bien évidemment les imposantes
ruines de l'église. haut
de page
Abbaye de
St Papoul
Cette
abbaye bénédictine fut fondée au VIIIème
siècle. La visite commence par l'ancien réfectoire où
sont exposés de façon permanente, des moulages d'oeuvres
du Maître de Cabestany. Ce dernier est un illustre inconnu. En
effet nul ne sut qui était ce maître sculpteur
qui a exercé son activité dans la région, durant
la seconde moitié
du XIIe siècle. St Papoul renferme de nombreuses sculptures de
cet artiste hors du commun. Après s'être attardé
à contempler ces moulages, nous arrivons au cloître du
début du XIVème siècle, chaque aile comporte 12
arcades, les chapiteaux sont surmontés de feuillages et d'animaux
comme les griffons et les monstres.
Il nous mène à l'église. Celle-ci a déjà
la particularité d'avoir une couverture de dalles sculptées
d'imbrication en tronc de cône. A l'intérieur, la nef est
constituée de 4 travées avec doubleaux sur pilastres et
voûte brisée. Les chapelles sont du XIVème. Le choeur
est décoré de chapiteaux romans historiés. Cette
petite abbaye séduit et se laisse visiter avec plaisir.
haut de page
Abbaye de
St Hilaire
Abbaye bénédictine fortifiée,
fondée à la fin du VIIIème siècle, sa visite
est
un plaisir car elle est guidée et vous permet ainsi de connaître
tout les secrets du lieu. Nous commençons par le cloître
gothique au colonnes géminées, couronnées de chapiteaux
au répertoire essentiellement végétal. Celui a
une petite particularité, celle de posséder un échiquier
sculpté sur le mur bahut de la galerie est. Nous pénétrons
ensuite dans l'église qui abrite un « sarcophage »
du XIIème siècle, une des œuvres majeures du Maître
de Cabestany, retraçant
l’arrestation, le martyre et la mise au tombeau de Saint Sernin,
premier évêque de Toulouse au IIIème siècle.
Le logis abbatial a un magnifique plafond peint à la française
du XVIème siècle qui offre un répertoire floral
et animal, ainsi que différentes scènes (artisans au travail,
chasse, fauconnerie, scène galante ou humoristique…). Ses
murs quant à eux, sont ornés de peintures du XIXème
siècle représentant les armoiries des 55 abbés
de Saint-Hilaire. Le réfectoire
des moines vient tout juste d'être restauré, et c'est la
chaire
de lecture du XIVème siècle, unique en France, qui intéressera
le plus le visiteur. Celle-ci est inscrite dans le mur qui sépare
les deux réfectoires. A l’origine, elle était ouverte
sur les deux salles et permettait ainsi au moine lecteur de faire la
lecture aux moines et aux hôtes en même temps. De plus,
le lecteur s’installait dans une « niche » pour ne
pas être vu par les invités de l’abbaye. La visite
comporte également une cave souterraine, dotée d’anciens
silos à grain où les moines inventèrent, en 1531,
la blanquette de Limoux !haut de page
Nous
espérons vous avoir donné envie de visiter cette région
qui renferme tellement de trésors que nous n'avons pas eu le
temps de tous les découvrir, ce sera pour une prochaine fois....
mais nous tenons à remercier les habitants de cette région
qui ont non seulement été charmants et accueillants, mais
ont su nous faire découvrir et aimer cette partie du Languedoc-Roussillon
et notamment Pascale et Alain Charpentier, un grand merci à eux
! haut de page
Situation
: A environ 900 km au sud de Paris, 300 km à l'ouest de Marseille,
130km de Toulouse.
Stationnement
: pratiquement payant partout dans la ville de Carcassonne
Aux
alentours :
A proximité de la ville,
un golf 18 trous (non visité). haut
de page
Nombreux châteaux Cathares
dont les tarifs d'entrée sont assez cher, lorsque l'on sait que
pour la plupart, il n'y a que des ruines (pas entretenues et aucune
mise en valeur) par contre à voir, les paysages tout autour des
châteaux. Mais si vous êtes prêts à vous y
rendre, prévoyez de bonnes chaussures de marche car les chemins
qui y mènent ne sont pas toujours très praticables et
soyez en pleine forme, car la montée pour certains est franchement
dure !! haut de page
Pendant
votre séjour dans la région, visitez
La Maison Guinot
Maison GUINOT
3 Av. du Chemin de Ronde
11300 Limoux